Sept mois après les élections qui ont vu Michel Gaillot remporter la mairie, l'opposition municipale établit un bilan de l'équipe en place. Si Roland Lopez, son leader, se défend de « faire un procès », il critique néanmoins l'immobilisme de la majorité sur les projets d'avenir. « L'équipe gère le quotidien très bien mais elle ne se projette pas », regrette-t-il.

Autre grief, valable aussi pour l'Agglomération et le SIL (Syndicat intercommunautaire du littoral, qui porte le projet d'incinérateur) : l'absence de concertation des « simples » conseillers. « Les dossiers sont pliés, on ne nous consulte pas, dénonce-t-il. Les adjoints et vice-présidents, avec les maires et les présidents, font les dossiers avec les techniciens, mais les conseillers ne sont sollicités pour rien. On découvre les dossiers en conseil, pas avant. »

Présence quasi inexistante

Pour le maire et vice-président de la Caro (Communauté d'agglomération Rochefort Océan), Michel Gaillot, ces propos sont exagérés. « Faudrait-il qu'il soit présent régulièrement avec son équipe en commission, répond-il. Soit, il ne vient pas, soit, il apparaît : il n'est intéressé que par l'incinérateur. Sa présence est quasi inexistante. » Et de rappeler que « toutes les délibérations votées en Conseil municipal sont débattues en commission ». Sur l'absence de projets d'avenir, Michel Gaillot assure suivre le livret de ses promesses de campagne « à la lettre », mais que tout ne peut pas se faire tout de suite, comme le déménagement du bâtiment des services techniques.

« On lance le regroupement des classes et la sécurisation des sorties, le conseil municipal des jeunes élu fin novembre, la création d'un Sivu [enfance jeunesse avec les communes de l'ex-CdC Sud-Charente, NDLR]... C'est un mauvais procès qui nous est fait », poursuit le maire, qui ajoute : « Jamais il n'a trouvé quelque chose de bien. »

Michel Gaillot reste optimiste sur l'avenir de la commune malgré ces attaques. « M. Lopez et son équipe ne sont pas venus au Conseil municipal du 20 juin, un vendredi, car ils n'avaient pas participé au choix de la date. Or, celle-ci avait été imposée par la préfète pour les sénatoriales », achève-t-il.